Lui :
Lorsqu'elle est sortie de la cabine, les cheveux devant les yeux et la robe que je lui avais demandé d'essayer mal ajustée, j'ai d'abord eu un mouvement de recul. Le souffle d'air qu'elle a répandu en sortant de la cabine m'a forcé à faire un pas en arrière. Ses gestes trop brusques, sa sortie trop hâtive, cela se voyait, elle n'avait pas préparé son entrée en scène. Puis, elle a remis ses cheveux derrière les oreilles comme elle aime bien qu'ils soient et les a déposés sur son épaule. Elle ressemblait alors à une princesses d'un pays où la neige tapisse le sol et les toits de son venin blanc et glacé. Ses cheveux ainsi sur le côté, sa nuque était dégagée. Je pouvais alors apercevoir son cou fin et blanc. Elle était belle ma princesse nordique. Tandis que je fixais son buste, ses épaules, sa nuque, elle s'est baissée pour ajuster sa robe afin qu'elle épouse les formes de son corps. Elle s'est relevée et m'a souri tendrement. Son regard me questionnait sur sa tenue. Mais je ne voulais pas répondre, pas tout de suite. Je voulais l'admirer de loin encore un peu, comme un étranger qui ne la connaissait pas. J'aime faire cela, l'observer de loin, la regarder telle une inconnue. Je remarque alors de manière encore plus flagrante ses manies, ces détails qui me séduisent. Elle me plait alors comme au premier jour. Je sais au fond de moi que c'est cette façon de la regarder de loin qui me permet de conserver cette passion que j'ai pour elle, ce désir qui me ronge lorsque je la vois. Sentant néanmoins son impatience, je me suis décidé à répondre à la question épineuse. Mais je voulais lui dire en face, tout près, lui chuchoter au creux de son regard pour qu'elle voit la sincérité des prochains mots que j'allais lui dire. Je l'ai prise alors par les hanches ne pouvant résister à cette envie de la toucher. Puis je lui ai dit en détachant bien chacune des mes paroles : "Tu es magnifique dans cette robe mon amour". Sans répondre, elle m'a fixé de ses yeux trop grands et m'a embrassé tout en pinçant mes lèvres. J'aime lorsqu'elle m'embrasse comme ça. J'aime ces baisers qu'elle signe de son nom en me mordillant ainsi. Elle s'est écartée légèrement de moi pour me regarder bien droit dans les yeux et m'a demandé timidement comme un enfant qui a peur de la réponse "Je la prends alors ?". Sa question m'a fait sourire. Cette réponse a du lui convenir. Elle a déposé une seconde fois ses lèvres chaudes sur les miennes en les mordillant. Ma princesse nordique me fera fondre.